5 HEURES DU MATIN
Le 9 septembre 2004, à la demande de Pigeons International, le photographe québécois de renom, Serge Clément, quitte Montréal pour un périple autour du monde, avec escales à Dakar, Lisbonne, Budapest, Istambul, Mumbaï, Bangkok, Valparaíso et New York. Il lui a été confié la mission inusitée de capter des images à cinq heures du matin, cette heure particulière du jour entre rêve et éveil.
Les images sélectionnées par Paula de Vasconcelos parmi les miliers de photographies prises par Serge Clément serviront de canevas de base et de source d’inspiration pour la création du spectacle. Elles constitueront aussi le premier élément scénographique de la pièce, alors qu’elles seront projetées sur divers supports, petits et grands.
En contraste avec ce panorama de l’humanité, des histoires individuelles se profileront sur scène, faisant le lien entre la singularité de chaque vie et le commun destin de l’homme. Ainsi, une femme confesse son malaise profond et mystérieux à un thérapeute choisi au hazard, qui se révélera être un véritable guide spirituel. À travers l’histoire de cette femme, différentes fenêtres s’ouvrent sur les individus qui l’ont cotoyée, et leurs histoires à eux deviennent autant de points de vue singuliers sur le déroulement d’une vie.
Toujours, il est question de l’étroitesse de nos vies et de l’immensité de notre destin commun. À partir du cadre spécifique et culturel d’une vie, un pont symbolique s’érige entre l’histoire d’une femme et la condition de l’homme, telle que nous la connaissons aujourdhui.
5 HEURES DU MATIN évoque aussi l’état de vulnérabilité des hommes, de tout homme, à son réveil alors que s’offre à lui, l’espace d’un instant, la possibilité de partir à la conquête d’un autre rêve, d’une autre vie. Quelque part entre le jour et la nuit – vers les cinq heures du matin – pour chaque homme et chaque femme a lieu une naissance, un passage dangereux, un choix à l’issue duquel tout va très vite et s’enchaîne sans répit.
Pigeons International aborde la création d’un spectacle de théâtre avec la même liberté qu’un peintre se donne lorsqu’il peint sa toile, ce qui confère aux productions de la compagnie une facture inusitée et profondément originale. Les mises en scène de Paula de Vasconcelos sont de véritables objets sensoriels qui sollicitent à la fois l’intellect et l’intuition. L’intégration de moments de théâtre et de danse à des compositions visuelles minutieuses font des spectacles de Pigeons des oeuvres qui repoussent les conventions établies du monde du théâtre et de la danse.
Pour 5 HEURES DU MATIN, des comédiens et des danseurs, d’anciens et de nouveaux collaborateurs de Pigeons International coexistent sur scène avec les puissantes images que Serge Clément a volées à la terre et à l’humanité. Avec cette deuxième partie de sa Trilogie de la Terre, Paula de Vasconcelos poursuit sa réflexion sur le sort de notre planète en créant un spectacle à la fois intime et grandiose, une oeuvre contemplative dans laquelle trois médiums – théâtre, danse et photographie – s’unissent de manière unique et nouvelle.
Mise en scène et chorégraphies | Paula de Vasconcelos |
Photographies | Serge Clément |
Scénographie et costumes | Paula de Vasconcelos |
Lumières | Guy Simard |
Musiques |
Oleksa Lozowchuk |
Textes |
Paula de Vasconcelos |
Interprètes |
Milene Azze ou Esther Gaudette |
Direction de production | Paul-Antoine Taillefer |
Régie son et éclairages |
Emmanuel Cognée |
Réalisation du décor |
Darren Bonin |
MONTRÉAL | 29, 30 et 31 mars 2007 | |
Usine C | ||
LISBONNE, Portugal | 8 et 9 juillet 2006 | |
Festival Mite '06 |
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MONTRÉAL | 4 et 5 février 2006 | |
TOHU | ||
VANCOUVER, Canada | 18 au 21 janvier 2006 | |
PuSh Festival |
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SUDBURY, Canada | 10 et 11 février 2006 | |
LE THÉÂTRE DU NOUVEL ONTARIO | ||
MONTRÉAL | 12 au 30 avril 2005 | |
USINE C |
«5 HEURES DU MATIN est une oeuvre d’une intense sobriété, une sorte de canevas neutre où de Vasconcelos esquisse, à traits ténus, l’espoir des uns et l’angoisse des autres.(…). Cela dit, ce qu’il y a de plus touchant dans 5 HEURES DU MATIN se passe en contrepoint, dans les zones d’ombre, d’immobilité et les silences. Bien dosées par de Vasconcelos et ses collaborateurs, elles créent un état d’expectative quasi permanent qui rend à merveille l’atmosphère de cette aube trouble qui nous est contée.»
Stéphanie Brody, La Presse
«Paula de Vasconcelos maîtrise l’art de faire dialoguer la parole du théâtre et la poésie muette des corps. Au coeur de la dernière pièce de la compagnie Pigeons International (PI), 5 HEURES DU MATIN , elle convie aussi la superbe photographie de Serge Clément, pleine de clairvoyance, qui parcourt les contées de la terre. (…). Les productions de PI ont souvent le pouvoir de plonger le spectateur dans un espace-temps poétique, un non-lieu ou plutôt un lieu essentiel, celui de l’être – humain, avalé par son désir et sa solitude infinie.»
Frédérique Doyon, Le Devoir
«Nous offrant des tableaux d’une rare poésie, d’un lyrisme et d’une beauté soutenus, l’oeuvre de Paula de Vasconcelos – sa plus orientaliste à ce jour – heurte et séduit dans le même temps.»
Pierre Thibeault, Ici
«Paula de Vasconcelos volta a surpreender-nos com mais espectaculo multidisciplinar e multifacetado onde o teatro, a dança, a musica e a foto se fundem e nos oferecem uma visao estética de grande beleza e simbolismo.»
Carlos De Jesus, Lusopresse
«...the constant shifting between sequences of dance, theatre and photography, made the work rythmically thrilling.»
Kaija Pepper, View from Vancouver