DANS LES FORÊTS DE SIBÉRIE
« Je me suis promis de m’installer quelques temps, seul, dans une cabane. Dans les forêts de Sibérie. Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j’ai tâché d’être heureux. Je crois y être parvenu. Tant qu’il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu. »
Sylvain Tesson
PIGEONS INTERNATIONAL vous convie à une installation vivante, à une performance, à une pièce mi-théâtre, mi-danse, à un moment de recueillement silencieux. Venez passer quelques moments entourés de bois, en compagnie d’Éric Robidoux, et de quelques-unes des révélations que Sylvain Tesson a colligées dans son roman DANS LES FORÊTS DE SIBÉRIE.
Troquer les multitudes d’autos pour une multitude d’arbres. Échanger le bruit constant de la ville contre l’écho du pic bois sur un fond de vent silant entre les branches. Plutôt que de se déplacer partout, rester dans un seul endroit. Abandonner la lumière des écrans pour celle de la lune ou du soleil. Quitter la ville aux milles possibilités pour le calme plat de la forêt. Ne plus tendre vers, cheminer en vue de, concilier ceci avec cela, manœuvrer pour arriver, tenter d’atteindre, négocier pour, évoluer dans le but de, aspirer à l’inspiration, prétendre un jour à mieux, convoiter plus, désirer le maximum, ambitionner davantage…
Arrêter tout, plutôt. Et regarder, sentir, écouter. Lorsqu’on n’a nulle part où aller, la seule direction encore logique, c’est vers le bas, sous l’endroit où l’on se trouve –c’est à dire toujours à la même place– et descendre profondément, creuser vers l’intérieur. Ironiquement, cela élève.
Sylvain Tesson s’est imposé durant six mois cet état d’immobilité révélatrice. Parisien et homme de son temps, il a osé le retrait de tout, le recueillement dans la cabane modeste au cœur de la forêt sibérienne à la recherche de lui-même et de la vérité.
D'après le roman DANS LES FORÊTS DE SIBÉRIE de Sylvain Tesson, © Editions Gallimard
Adaptation, conception, mise en scène et chorégraphie Paula de Vasconcelos
(en étroite collaboration avec Éric Robidoux)
Interprétation Éric Robidoux
Musique Owen Belton
Scénographie Paula de Vasconcelos et Paul-Antoine Taillefer
En reprise du 18 au 27 septembre 2014
Du mardi au samedi à 20h
Usine C
1345, avenue Lalonde
Billetterie: 514 521 4493
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Du 14 au 25 mai, du mardi au vendredi, à 9h du matin et les samedis 18 et 25 mai à 11h.
Réservation par courriel à : reservations@pigeonsinternational.com
Prix d’entrée: $15, payable en argent comptant seulement, à la porte.
Places limitées. Durée de la présentation, 50 minutes.
514.278.9641
Éric Robidoux captive l’intérêt du spectateur du début à la fin avec une gestuelle précise et stylisée, une présence incroyable et une simplicité déroutante. Il est fascinant de voir ce corps massif d’homme des bois donner une impression d’apesanteur et de grâce. Autour de lui, la scénographie de Paula de Vasconcelos nous plonge littéralement au cœur d’une forêt sibérienne ; les nombreux rondins dégagent un effluve boréal qui séduira même les plus urbains. Dans les forêts de Sibérie est une expérience multisensorielle, une hymne à la solitude régénératrice, un recueillement collectif silencieux, bref, une pause salvatrice dans la cacophonie du monde moderne.
Marie-Luce Gervais, Mon théâtre
Dans les forêts de Sibérie est une œuvre littéraire fascinante, empreinte d’une poésie froide, profonde, déstabilisante. [...] peu à peu, c’est comme si le froid sibérien s’immisçait non pas seulement dans nos membres, dans nos corps, mais dans notre âme. La beauté écorchée des mots mise en parallèle avec celle du corps, libre d’artifices, nous plonge dans une transe quasi hypnotique. On a l’impression d’assister à un rituel, à une célébration immémoriale et incroyablement humaine de notre relation avec la nature. À mi-chemin entre la danse et le théâtre, l’interprétation que Pigeons International fait de l’œuvre transcendante de Tesson, dans une mise en scène et chorégraphie de Paula de Vasconcelos, est à couper le souffle.
Éloise Choquette, pieuvre.ca
...on ressent une émotion qui relève aussi bien de l’apaisement que du bouleversement. Éric Robidoux semble se liquéfier devant nos yeux, toute la douleur du monde semblant sourdre de lui d’un seul coup. Porté par la remarquable trame sonore d’Owen Belton, d’abord plus atmosphérique, puis réellement mélodique, on aura [...] eu l’impression d’avoir vécu un moment unique.
Lucie Renaud, Jeu